• Gestion de la forêt et ses conséquences sur la biodiversité forestière
Janvier : Constatation et repérages de l’exploitation des forêts par la technique des brassées destinées aux granulés ou aux buches reconstituées
Mars : Gestion de la forêt et coupes rases, on commence les recherches
Avril-Mai : Travaux sur la couverture forestière de Saint-Morillon
Octobre : Patrick propose d’organiser une conférence d’un forestier pour nous éclairer sur la façon dont la forêt est gérée.
Novembre : Patrick Lespes a fait sa conférence sur la gestion actuelle de la forêt et a apporté de nombreuses explications au traitement quasi industriel de la forêt qui s’adapte au marché (!) et qu’il considère comme une agriculture raisonnée (!). LGPE espère qu’une autre sylviculture est possible.
Décembre : Le CA décide de contacter les animateurs de PRO SYLVA qui préconisent une "forêt jardinée" ; on attend d’eux une nouvelle conférence pendant l’année 2020.
Suite à des observations de terrain, il est apparu que "la forêt", au sens large du terme, était soumise à des évolutions importantes, particulièrement perceptibles sur le territoire de nos communes. On citera la disparition progressive du "Bois-taillis" qui cède la place au "Pin en ligne". On constate des moyens mécaniques nouveaux qui permettent la coupe par brassées, toutes espèces confondues, des taillis de feuillus. Après broyage, ils alimentent le marché des granulés ou des buches reconstituées.
Au-delà des moyens mis en œuvre pour une exploitation qui, en elle-même, ne peut être contestable, on peut regretter que, systématiquement, ces coupes rases soient suivies, après défrichement et défonçage des sols, d’une remise en culture avec du Pin en ligne.
On relève aussi une évolution vers le gigantisme des engins conçus pour la foresterie. Engins d’abattage, de débardage ou les plus récents rotavators forestiers. Il va sans dire que, dans cette affaire et quoi que l’on veuille faire croire, flore arborée, microfaune du sol, avifaune, insectes, macrofaune, soit cette biodiversité dont personne ne conteste qu’elle est un bien précieux, sont à l’évidence bien malmenés.
LGPE a reçu et écouté un cadre forêt-bois. On en retiendra que la forêt française est majoritairement constituée de feuillus (nos observations locales ne sont donc pas représentatives de l’état général), que la demande de bois est extrêmement importante et les résineux, ayant une croissance plus rapide que les feuillus, sont plus aptes à y répondre, que les gros moyens mécaniques mis en œuvre et les techniques de culture offrent la meilleure rentabilité. La gestion industrielle de la forêt serait donc la meilleure solution et, en tout état de cause, il n’existe plus de main d’œuvre pour procéder autrement. On notera quand même qu’il condamne le traitement au round-up des parcelles forestières, traitement qui a été préconisé au titre de l’élimination des végétaux compétiteurs du pin.
• Grand Débat et projection du film "Qu’est ce qu’on attend ?"
Janvier : Cahiers de doléance : relances des mairies avoisinantes pour ouvertures à La Brède, Saint-Selve et Saint-Michel de Rieufret. À Saint-Morillon, pas de cahier mais une participation, celle de Pïou. Idée de projection du film : "Qu’est ce qu’on attend ?"
Février : En un mois, il est décidé de projeter le film et de transformer cette projection en séance de grand débat. La séance aura lieu le 1er mars.
Mars : Le premier "Grand Débat" à Saint-Morillon avec 22 participants dont 10 extérieurs à Saint-Morillon et la présence de Madame le Maire. Le film est un reportage sur Ungersheim, une commune d’Alsace en transition depuis une dizaine d’années. Le débat s’est terminé par un apéritif-discussion dinatoire.
Octobre : Il est décidé d’organiser une seconde projection du film "Qu’est que on attend" à La Brède, Marie et Piou sont chargés de la logistique.
Novembre : Le film "Qu’est ce qu’on attend" a été projeté le 27 novembre à La Brède, là encore salle pleine.
• Les épandages de Terralys
Avril-Mai : Lors du CA est débattu le scandale des déchets ultimes du centre de méthanisation de Saint-Selve-Terralys.
En juin 2019, 25 communes ont refusé de recevoir les déchets ultimes (digestats) du centre de méthanisation Terralys de Saint Selve qui devaient être épandus, entre autres, dans les forêts domaniales ou forêts de la Caisse des dépôts.. Rien semble t’il dans les études préalables fournies aux élus locaux ne prévoyait ces épandages C’est par la presse que les élus des communes concernées ont été prévenus ce qui paraît d’autant plus scandaleux ! Il semblerait aussi que les terres noires (terres végétales) achetées chez les fournisseurs de terre soient, elles aussi, un exutoire de ces types de sous-produits !
• les intrants en sylviculture et viticulture
Octobre : LGPE réfléchit aux intrants agricoles et aux anciennes ou nouvelles méthodes douces de traitement des maladies de la vigne.
Il est question des divers intrants utilisés en viticulture et des décisions de certains maires (100 communes aujourd’hui ont pris des arrêtés concernant épandage et diffusion de ces produits). Force est de constater que de plus en plus de châteaux (surtout parmi ceux qui ont ou prétendent à un certain prestige) ont abandonné le désherbage au glyphosate pour revenir à des façons culturales plus traditionnelles. C’est donc possible en viticulture. Se passer des traitements surtout fongiques semble plus problématique. Cependant un certain nombre de châteaux et souvent pas des moindres passent en Bio... Le sujet n’en demeure pas moins très épineux. Souhaitons que nos édiles municipaux sauront eux aussi prendre des décisions pour que la santé des viticulteurs et de leurs riverains ne soit plus mise en danger.
On reparle des cultures en jouales du 18 et 19ème S où on cultivait la vigne en polyculture. Puisque la Communauté de communes de Montesquieu souhaite un territoire en autosuffisance alimentaire avec la promotion de maraichages locaux, ne pourrait-on pas avoir un audit sur l’agriculture en notre territoire ?
• Un grand projet inutile : la ligne à grande vitesse LGV GPSO
Décembre : La vigilance LGV est toujours d’actualité, SNCF serait toujours actif pour une maîtrise du foncier sur l’emprise du projet. Les impacts négatifs sur l’environnement d’une LGV sont considérables. On rappelle que, sur notre communauté de communes, la LGV devrait traverser la zone environnementale la plus sensible, celle où est captée la nappe oligocène qui alimente en eau une part de Bordeaux ainsi que, jusqu’en 2019, l’ensemble des communes de Castres, Beautiran et Portets. Elle passerait en effet dans la zone de protection rapprochée des "sources de Bellefond" qui est en outre une zone classée zone d’habitat prioritaire du site Natura 2000 FR 2007 97. Bien que la commission d’enquête ait rendu un avis défavorable à la création de la LGV GPSO, le Conseil d’État a autorisé le projet le 28 mai 2016, ; la déclaration d’utilité publique est parue au Journal Officiel le 2 juin 2016.
• Les compteurs Linky
Janvier : On parle des compteurs Linky
Juin : Marie a contacté Stéphane Lhomme le spécialiste des anti linky il semblerait qu’il soit possible d’organiser une conférence à La Brède
Juillet : La conférence de Stéphane Lhomme sur les compteurs dits intelligents sera co-organisée à La Brède le 19 septembre par Stéphane Lhomme, LGPE et le matériel de LEA
Septembre : La conférence-débat sur le compteur Linky, animée par Marie Estripeau et Stéphane Lhomme avec le matériel de projection de l’association Lea, est un succès la salle Latapy est pleine et refuse du monde.
• Atlas de la biodiversité
Janvier : Participation à l’Atlas de la Biodiversité
Mars : Participation de LGPE aux premières réunions
En décembre 2018, la Communauté de communes de Montesquieu a signé une convention avec l’Agence Française de la Biodiversité ainsi que d’autres partenaires naturalistes (le Conservatoire Botanique National Sud Atlantique, la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-Labrède et l’Observatoire Aquitain de la Faune Sauvage) pour une étude de la biodiversité de son territoire.
Ce projet, d’un montant de 360000€, est financé à hauteur de 80% par l’Agence Française de la Biodiversité. Les atlas de la biodiversité des 13 communes devraient être achevés en 2021. En 2019, LGPE a contribué à alimenter l’inventaire (ce qui s’est poursuivi en 2020) et a monté une exposition sur les papillons de Saint-Morillon, insectes marqueurs de l’état de la biodiversité.
• Site Natura 2000 FR 7200797 " Réseau hydrographique du Gât-Mort et du Saucats" , ZNIEFF de type 2, ZPENS : des avancées de préservation le long du Gât-mort
En zone périurbaine où l’urbanisation gagne toujours plus sur l’environnement, la préservation de la Biodiversité comme de la Géodiversité n’est vraiment réalisable que dans le cadre d’une maîtrise foncière publique qui, seule, peut garantir l’affranchissement des contraintes économiques de certains espaces. Dans la commune de Cabanac-et-Villagrains, le site Natura 2000 (qui occupe 378 ha) est placé depuis quelques années en Zone de Préemption Espaces Naturels Sensibles dite ZPENS "Gât-Mort" ; à Saint-Morillon, le 3 décembre 2019, la commune a étendu cette zone de préemption à l’ensemble du site Natura 2000 ainsi que sur les ZNIEFF de type 2 (au total 200,65 ha), cela avec l’aide soutenue de responsables de la Réserve Naturelle Géologique de Saucats-Labrède.
• Les chemins ruraux
En 2019, la commune de Saint-Morillon, a signé une convention de partenariat avec la Communauté de communes de Montesquieu concernant le matériel des chemins de randonnée. Les tracés reprendraient ( à très peu près) ceux de l’ancien plan départemental (PDIPR) ; le mobilier léger (bornes unidirectionnelles et bidirectionnelles) et le mobilier lourd (trois panneaux RIS, trois panneaux patrimoniaux, une table d’orientation du paysage, deux tables de pique-nique) achetés par la Communauté de communes de Montesquieu seraient installés en 7 points de la commune de Saint-Morillon. Membre du Comité consultatif "PLU/Aménagement du territoire/chemins ruraux/Environnement" de Saint-Morillon jusqu’en mars 2019, Philippe Delpech a proposé des textes explicatifs pour les 6 panneaux et la table d’orientation. À la demande de particuliers un texte supplémentaire pour un éventuel panneau qui serait placé le long du chemin de Dariet a été rajouté.
• Exposition : "Papillon et biodiversité", 28-29 septembre 2019, Saint-Morillon
En 2004, l’association LGPE s’était investie dans une étude inventoriale des papillons diurnes sur la commune de Saint-Morillon (avec quelques rares débordements sur Cabanac, Saint-Selve et Castres-Gironde), travail réalisé avec l’aide, la participation et sous l’encadrement de Sébastien Labatut, entomologiste. Cinquante et une espèces de Rhopalocères avaient été identifiées traduisant la variété des habitats naturels du territoire communal et leur caractère relativement préservé.
En 2014, les résultats de ces travaux ont fait l’objet d’une exposition où l’on avait voulu privilégier l’aspect esthétique.
En 2019, nous avons présenté, de nouveau, une exposition en mettant plus en avant les mécanismes de la biodiversité et l’intérêt que l’on doit apporter aux milieux naturels. Le monde des Papillons est, en effet, un bon modèle pour expliquer les problématiques de la Biodiversité dans la mesure où il est lié au monde végétal, le monde végétal au sol - et à l’usage qui en est fait. Ce que nous avons voulu démontrer à partir de cela, c’est que la vie, végétale ou animale, ne se développe pas n’importe où ; n’importe comment, dans n’importe quelles conditions.
Cette exposition s’est tenue dans la salle des fêtes de Saint-Morillon les 28 et 29 septembre lors du week-end éco-solidaire organisé par la mairie