Comme vous, je suis opposé aux projets LGV actuels. Ma famille politique (PCF) par le biais de ses élus au conseil général s’est exprimée en ce sens. Ils font parti de ces « 7 » qui « ont pris leur responsabilités ».
La 1ere raison de mon opposition tient au fait qu’il y a en effet possibilité d’améliorer les choses en optimisant et modernisant le réseau actuel. Le projet LGV est la résultante d’une vision rabougrie de l’aménagement du territoire. On peut ainsi regretter que la droite, des son retour aux affaires en 2002, ait abandonné sans concertation le projet de train pendulaire Toulouse –Paris par le centre de la France, qui était inscrit dans le contrat Etat-région Midi-Pyrénées. Le projet de tracé proposé, avec le double objectif de relier la Capitale au pays basque et à Toulouse, est une des conséquences de cet abandon.
La 2eme raison réside dans le montage du projet qui se fait sur la base d’une mise en concession, c’est-à-dire d’une privatisation du réseau au profit de grands groupes de la construction. Ce projet pourrait ainsi servir de 1ere étape d’une démarche plus générale de privatisation de tous les nouveaux projets ferrés, ce que je ne peux admettre. Non seulement il est inadmissible que les financements publics aboutissent au bout du compte à enrichir de grands groupes privés. Mais de plus ce serait incompatible avec les besoins des citoyens et des territoires : en effet le concessionnaire n’aura comme seul objectif de rentabiliser la ligne au détriment de l’effet réseau, de la desserte équilibrée des territoires.
La 3eme raison réside dans le fait qu’il se creuse un déséquilibre important entre l’offre de train à grande vitesse et l’offre de transports publics de proximité. Pour des territoires comme les nôtres, qui se transforment, évoluent, il faut reconnaitre que l’offre est très insuffisante, et peu diversifiée. Le conseil général de la gironde devrait être plus audacieux et innovant en la matière, notamment en direction des jeunes. Il serait totalement légitime que le conseil général (en lien avec la région) se consacre en PRIORITE à mieux irrigué le territoire en transports publics de proximité.
En 4ème lieu je n’accepte pas que l’état et l’Europe se désengage de leurs propres responsabilités et fassent supporter l’essentiel de la charge du projet aux collectivités locales.
Il est regrettable que la majorité du conseil général, son président en particulier, aient décidé d’y mettre plus de 160 millions € alors qu’il y a tant à faire sur ces compétences premières en particulier la solidarité, l’éducation.
Enfin je veux également noter l’aspect assez superficiel de l’argument avancé qui consiste à dire que le projet LGV favoriserait le report modal de la route vers le rail en libérant des sillons. Ayant participé a la création du comite de défense du fret ferroviaire à bordeaux, je peux attester du démantèlement en cours des outils actuels du transport ferroviaires de marchandises : gare de triage, infrastructures, ….
Voici très brièvement les raisons de mon opposition au projet LGV actuel.
Pour plus d’information ou souhait de débat, je me tiens à votre disposition.
Très cordialement
Julien RUIZ
Candidat PCF/Front de Gauche
Canton de Saint-Symphorien