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Réponse : Olivier Huynh Quan Minh et Jocelyne Pellet (Europe écologie les verts - Captieux et de La Brède)

mercredi 16 mars 2011, par Delpech

Nous vous félicitons d’avoir interpellé les candidats aux cantonales au sujet des projets de LGV Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse. Votre démarche citoyenne offre ainsi l’occasion de clarifier les positions de chacun sur ce sujet si important pour l’avenir de notre département.

Avant de répondre à vos questions permettez-nous ces trois remarques préliminaires :

- nous, candidats Europe Écologie – Les Verts, des cantons de Léognan et de Captieux sommes depuis le début contre ce projet dément de Grand Projet pour le Sud Ouest (GPSO),

- notre travail de terrain durant cette campagne place la lutte contre la LGV comme la priorité de notre mandat de Conseiller général si celui-ci nous est confié

- nous avons profité de cette campagne pour informer de nouveau les populations sur les dangers et les absurdités de la LGV

- vous auriez pu envoyer ce questionnaire à tous les candidats aux cantonales de Gironde puisque ce sont tous les contribuables de Gironde qui sont concernés par les conséquences financières de ce projet et que les conseillers généraux auront à voter le financement de ce projet par le département.

1ère question : Êtes vous pour ou contre la construction de nouvelles Lignes Grande Vitesse (LGV) en gironde ?
Comme les élus régionaux des quatre régions Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées, nous sommes pour un réseau ferroviaire national fort mais contre les LGV. Les nouvelles LGV sont des absurdités environnementales (destruction du cadre de vie et de la biodiversité), sociales (le financement par l’impôt revient à subventionner les déplacements de la population la plus riche qui utilise le TGV), économiques (destruction des terres agricoles, augmentation des tarifs, par ailleurs la grande vitesse détruit les voies à grande vitesse) et techniques (la consommation d’énergie est exponentielle à la vitesse). « Ni ici, ni ailleurs ! » résume parfaitement notre position sur la LGV.

2ème question : Pensez-vous OUI ou NON que l’alternative que représente l’aménagement des voies existantes doive faire l’objet d’une étude préalable et complémentaire indépendante, notamment sur la liaison Bordeaux-Toulouse ?
Oui, c’est même indispensable dans une démocratie vivante. Nous n’accordons aucune confiance aux études de RFF pris, plusieurs fois, en flagrant délit de mensonges. L’avis d’un cabinet d’étude indépendant permettra de comparer les différentes solutions possibles : aménagement des voies existantes voire Paris Toulouse par Limoges (ligne POLT) par exemple.

3ème question : Si vous êtes élue quelles propositions et actions concrètes comptez-vous apporter et mener sur le sujet au sein du Conseil Général de Gironde ?

1) Nous commencerons par demander la participation financière à l’étude commandée par l’association d’élus Alternative LGV 47 au cabinet CLARACO comme nous l’avons fait déjà au groupe majoritaire de la commune de Léognan et à la Communauté de Communes de Montesquieu même si cela a été refusé sous différents prétextes par les élus socialistes. Il nous paraît important que les élus puissent se prononcer en ayant toutes les données du problème.

2) Nous voterons contre le financement des LGV par le Conseil Général. Et nous nous efforcerons jour après jour de convaincre nos collègues de l’Assemblée départementale des dangers de la LGV.

3) Quand seront publiés les tracés proposés passant sur des zones Natura 2000, nous demanderons que le Conseil général engage un recours auprès de l’Europe pour les faire respecter.

4) Nous intégrerons le groupe inter régional des élus EELV contre les nouvelles LGV.

5) Nous profiterons de la tribune médiatique de nos mandats d’élus départementaux pour informer la population de toute la Gironde et pour obtenir un niveau de mobilisation équivalent à celui de la résistance au Pays Basque.

Dans le contexte économique actuel, les grands projets de LGV sont inadaptés et indécents. Nous avons bon espoir qu’ils soient abandonnés puisque, de l’aveu même de M.Pépy, il vaut mieux entretenir les lignes existantes que de créer des LGV supplémentaires.

Bien cordialement.

Olivier Huynh Quan Minh et Jocelyne Pellet