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Chemins ruraux n° 55, 56 et 58 de St Morillon : repérage et matérialisation sur place

dimanche 21 novembre 2021, par Delpech

Ces chemins, ainsi que leurs abords (talus et fossés) qui en sont partie intégrantes (lorsqu’ils existent) ont été très malmenés lors des travaux de coupe, débardage et dessouchage (tout particulièrement le n° 58). Il s’agissait pour LGPE de matérialiser sur place leur tracé pour que la Municipalité fasse respecter leur intégralité lors des travaux à venir : enlèvements des souches, défonçage, replantation.

Le dimanche 16 mai 2021, 4 membres LGPE , utilisant le GPS de l’association, ont piqueté 3 vieux chemins aujourd’hui référencés en chemins ruraux. Il s’agit :
1) du bout du CR 55 qui va du CR 57 au Gât-mort ;
2) du CR 54 qui va du 55 au moulin de Luzier en suivant la limite du lit mineur du Gât-mort ;
3) du CR 58, la bretelle qui lie Luzier au CR 54.
Ces trois chemins sont bien repérables sur les cadastres napoléoniens :

Le chemin rural n° 58 est l’extrémité du chemin dit, en 1810, "de Lusié à Dariet et à Nougueyragut", chemin qui, sous l’Ancien Régime, était appelé "chemin des Ânes qui conduit du château de Landiras au moulin de Luzié". Le tronçon ouest du chemin rural n° 55, compris entre le CR 57 et le Gât-mort était l’accès au gué permettant le franchissement de la rivière. Ce chemin semble être tombé en désuétude au cours de la première moitié du 19ème siècle, lors de la construction de la voirie départementale actuelle et de l’abandon de son prolongement en rive gauche. Quant au chemin rural n° 56, chemin qui a dû être utilisé de tous temps pour se rendre au moulin et en repartir en suivant le lit mineur du Gât-mort, non représenté sur le cadastre de 1810, il apparaît sur le cadastre de 1846 suite, sans doute, aux travaux de cartographie importants et précis menés lors de la création du nouveau réseau routier.
Ces chemins sont associés aux quelques vestiges qui rappellent l’existence, à Saint-Morillon jusqu’au milieu du 18ème siècle, des possessions des seigneurs de Landiras. Il s’agit de "la Maison noble ou gentille de la motte Darriet autrement Luzié". Cette Maison Noble a été achetée par Montesquieu, Seigneur de La Brède, le 30 juillet 1754.