Aujourd’hui le président du Conseil Régional d’Aquitaine, Alain Rousset, souhaite réunir une « conférence régionale sur les transports » dont la mission serait d’élaborer un « schéma régional de la mobilité et des transports aquitains ». Sans doute saura-t-il s’entourer de participants favorables à ses volontés pour pouvoir se targuer d’obtenir un large consensus comme il a su faire voter par le conseil régional un texte affirmant contre pas mal d’évidences que : « c’est le tracé passant par Mont-de-Marsan à l’Est de l’Aquitaine qui respecte le mieux les intérêts économiques, stratégiques et environnementaux de la région ».
A part cela, tout semble revenu au point mort..., sans doute en attendant les enquêtes d’utilité publique.
RFF, lors de la séance de son conseil d’administration du 13 avril 2006 sur le projet de la LGV Bordeaux-Toulouse, décide pour la section Bordeaux-Agen « d’approfondir les enjeux pour les territoires traversés et les impacts des différentes options de passage (larges d’une dizaine de kilomètres) afin de définir, à l’issue du débat public Bordeaux-Frontière espagnole, des orientations pour le choix d’un fuseau (large d’environ un kilomètre) ».
Dans la séance du 8 mars 2007, le conseil d’administration de RFF décide de poursuivre les études d’une ligne nouvelle à 2 voies entre Bordeaux et l’Espagne sur la base du scénario n° 3, à savoir : « une ligne nouvelle permettant la circulation des trains de voyageurs à grande vitesse entre Bordeaux et Dax, passant par l’Est des Landes ». « Des mesures conservatoires devront être étudiées pour rendre possible l’utilisation ultérieure de cette ligne nouvelle entre Bordeaux et Dax pour des trains voyageurs régionaux à grande vitesse et des trains de marchandises ». Les études menées sur la base du scénario n° 3 « devront porter sur la réalisation d’un tronc commun entre la LGV Bordeaux-Toulouse et une ligne nouvelle Bordeaux-Espagne ».
Parmi les principales fonctionnalités à prendre en compte :
« l’aménagement de la ligne existante en sortie sud de Bordeaux (ligne Bordeaux-Toulouse) avec les protections phoniques nécessaires jusqu’au point de départ de la ligne nouvelle ». (rappelons que dans le document du maître d’ouvrage sur la LGV Bordeaux-Toulouse, RFF souhaitait que la ligne nouvelle parte au plus près du site de Hourcade à Villenave d’Ornon) ;
« la possibilité technique et économique d’un raccordement direct pour des liaisons Bayonne-Toulouse, compte-tenu des possibilités de raccordement entre les projets Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse, au niveau de leur tronc commun » (raccordement prévu au niveau de Captieux).
« Pour répondre à certaines attentes et propositions exprimées à l’occasion du débat public seront étudiées l’opportunité et les conditions de réalisation d’un contournement ferroviaire de Bordeaux, tenant compte des projets qui vont être étudiés pour Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse et les conditions envisageables à long terme des trafics ou des contraintes liées à l’utilisation et à l’exploitation du réseau ferroviaire ».
« Parallèlement au processus d’études, une concertation sera menée dans le cadre d’une charte définissant les modalités de participation, de consultation et d’information des services de l’Etat, des collectivités territoriales, des organisations professionnelles, des associations représentatives et du public, afin d’accompagner la mise au point du projet jusqu’à l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique, dans un souci d’ouverture, de dialogue et de transparence. Conscient de l’intérêt et de l’importance de cette concertation avec toutes les parties concernées par ce projet, RFF demandera à la CNDP d’être garant de la participation des acteurs à ce processus ».
Aujourd’hui, c’est « silence radio ».
RFF est sans doute plongé dans ses études et nos élus dans le silence...
Citoyens, dormez en paix. on pense et décide pour vous.